Le Gentil Garçon
Né⋅e en 1998
Vit et travaille à Lyon



Le Gentil Garçon est né en 1998 par sa seule volonté. Il vit et travaille à Lyon mais n’a pas pour autant, à ma connaissance, réalisé de sculptures en quenelle ni de peintures en cervelle de canut. Toutefois cela pourrait bien être le cas au regard de l’éclectisme de sa production, tant du point de vue des thématiques abordées, des moyens mis en œuvre, que des savoirs et des références convoquées. Poussé par la curiosité, il ressent en effet dans son art l’impérieuse nécessité de faire chaque chose pour la première et la dernière fois. Sa pratique artistique s’appuie néanmoins principalement sur la sculpture et sur la vidéo, elle vise d’ailleurs parfois à articuler ces deux médiums. Il développe également depuis 2006 une pratique de l’art pensé pour l’espace public.
Ne recherchant pas d’effet de signature – il en est bien incapable – il déroute bien souvent les critiques et désespère les marchands. Au fond, ce qui l’intéresse véritablement ce n’est pas tant l’œuvre réalisée que le processus qui y conduit, le considérant justement comme une forme idiosyncrasique de recherche fondée sur l’expérimentation.
S’intéressant aussi bien aux expressions populaires qu’aux pratiques savantes et sous couvert de légèreté, les œuvres polymorphes du Gentil Garçon font feu de tout bois pour tenter d’éclairer nos existences. Il n’indique pas le chemin à prendre mais révèle de son halo vacillant l’infini des trajectoires possibles. Ainsi l’artiste n’a pas oublié les mots d’Andreï Tarkovski : « Le poète est un homme qui a l’imagination et la psychologie d’un enfant. Sa perception du monde est immédiate, quelles que soient les idées qu’il peut en avoir. Autrement dit, il ne décrit pas le monde, il le découvre. »
Julien Amouroux, exégète du Gentil Garçon