Sophie Blet

Creusant dans des impossibilités et des paradoxes, mon travail tente de révéler des seuils de perception et d'intelligibilité, et de dessiner une zone de trouble où la réalité n'est peut-être plus palpable mais potentielle. Les choses désajustées, reconfigurées. Peut-être impossibles ou infinies.

J'explore dans mes projets les plus récents des espacements que je pourrais qualifier de degrés d'existence :
Du minimum vers le rien ou du rien vers le ténu, l'existence des choses en creux, le négatif des choses, ou leur absence.
Demeure alors un écart, un déplacement, des coupures entre les objets, entre l'objet et son double, entre les énergies potentielles ou courants électriques qui les traversent, suggérant d'autres ordres de réalité où - le possible, ce qui pourrait devenir - cohabite avec le disparaissant et l'entropique.
Déplaçant l'idée de perspective (tant d'un point de vue théorique comme on pu le penser les artistes de la renaissance que dans l'idée d'une manière de voir et de diffracter la vision), il s'agit pour moi, à travers les objets et les espaces que j'imagine, de proposer une certaine altérité, de l'être qui se divise et une méditation sur notre rapport au temps.