Place du jour

Œuvres temporaires et réactivables pour l'espace public

Arras

Le 29 septembre à 17h30

Inauguration de Place du jour de Pierre-Olivier Arnaud
Dans le cadre de la commande d'œuvres temporaires et réactivables pour l'espace public

En 2023, les commandes d'œuvres temporaires et réactivables pour l'espace public continuent de se déployer dans les collectivités territoriales partenaires avec l'installation de Place du jour de Pierre-Oliver Arnaud qui sera dévoilée rue Braque, à Arras, le 29 septembre à 17h30.

Cette inauguration succède à celles des installations Couleur cinq fois de Didier Mencoboni (en partenariat avec la ville de Mouans-Sartoux et l’Espace de l’art concret, centre d'art contemporain d'intérêt national), […] n'avait jamais été – jamais si vite – entouré par les singes […] de Viriginie Yasse (en partenariat avec la ville de Saint-Brieuc et la galerie Raymond Hains), Stellar Song, Please don't take my sunshine de Benoît-Marie Moriceau (en partenariat avec la ville de Thiers et Le Creux de l’enfer, centre d'art contemporain d'intérêt national), et Formation de Sophie Dubosc (en partenariat avec la ville de Colomiers et le Pavillon blanc Henri Molina)...

Ces installations et performances s'inscrivent dans le cadre la commande d'œuvres temporaires et réactivables lancée en 2019 par le Centre national des arts plastiques (Cnap), à l'initiative du ministère de la Culture et en partenariat avec des collectivités territoriales.

Les artistes

Pierre-Olivier ArnaudAuvergne-Rhône-Alpes

En complément

Place du Jour est un ensemble de vingt-quatre affiches ; une collection d’images destinée à figurer sur des panneaux d’affichage conçus par Pierre-Oliver Arnaud . Réalisées à partir de documents, d’objets trouvés ou glanés au cours de ses pérégrinations, les images de l’artiste sont pour certaines abstraites, pour d’autres figuratives, mais elles ont pour particularité de former un ensemble homogène.

Ces images d’images sont, pour reprendre les mots de Pierre-Oliver Arnaud, « la traduction anonyme et désaffectée de nos économies, de nos désirs, de nos projections », et ce qu’il en demeure après avoir été soumises à de multiples manipulations numériques (désaturation,recadrage, effets de floutage, passage en négatif, etc.).

Durant vingt-quatre mois, les cinq panneaux d’affichage installés dans l’espace public accueilleront successivement les vingt quatre affiches qui constituent cette collection inédite. La même image, lors de sa campagne d’affichage, sera ainsi visible pendant un mois avant d’être recouverte par la suivante. Une à une, les affiches défileront aux yeux des passants qui, prenant l’habitude de ce rendez-vous donné, guetteront chaque mois la nouvelle image venue. En partenariat avec la ville d'Arras, cette œuvre temporaire et réactivable sera accessible à tous durant vingt-quatre mois. À l’issue des vingt-quatre mois, les panneaux seront démontés et rassemblés sous la forme d’un journal imprimé à cinq mille exemplaires, mis à la disposition du public. Jour après jour, les piles de journaux diminueront jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien.

En accompagnant ainsi la disparition progressive des images, Pierre-Olivier Arnaud questionne la nature même de l’image, son essence et sa production, ses modes de diffusion et de consommation, comme sa capacité de résistance.