Bile
Pour son exposition à l’Assemblée, Simon Feydieu s’attarde sur la polysémie du mot « bile » : liquide vital produit par le foie, garant de transformations internes, mais aussi point d’ancrage de ses œuvres récentes et ici présentées, où se croisent les notions de « mobile » et de « stabile ».
Ces deux concepts, hérités de l’œuvre de l’artiste américain Alexander Calder, tissent une dialectique entre le fragile équilibre des formes suspendues et l’apparente instabilité de celles ancrées.
Dans l’atelier de Simon Feydieu envisagé ici comme une cavité organique, comparable au ventre de la baleine dans le conte de Pinocchio prennent forme des constructions échouées et monstrueuses. À travers le fatras sans couleurs que composent ses collages sur volumes, on reconnaît des morceaux d’argile plus ou moins modelée, des parties de corps, des coquilles de noix, de pistaches et d’œufs, des outils, des matériaux, des détritus et autres éléments indéterminés. L’atelier n’est plus convoqué comme un lieu physique, mais comme une projection de l’intériorité de l’artiste.