Meet-up Nouvelle-Aquitaine 2024

Initié par Documents d'artistes Paca, Meet-Up est une programmation annuelle de visites d’ateliers portée aujourd'hui aussi à l'échelle du Réseau national documents d’artistes et organisée par l’ensemble des Documents d’artistes à l’adresse de professionnel·le·s français·e·s et étranger·ère·s. Ces voyages de prospection sont conçus pour privilégier les échanges professionnels et favoriser la connaissance du travail des artistes ainsi que la découverte de l'éco-système local des arts visuels.

Cette session est organisée avec Documents d’artistes Nouvelle-Aquitaine. Depuis 2012, Documents d’artistes Nouvelle-Aquitaine documente et accompagne le travail de création d’artistes plasticien.nes de la région. En collaboration avec de nombreux partenaires locaux et nationaux, l’association installée à Bordeaux au sein de la Fabrique Pola est un acteur structurant de la filière des arts visuels. Outil de connaissance à destination de tous les publics, elle est à l’écoute des artistes, attentif aux mondes (de l’art) où ils et elles évoluent.

Responsable de la Galerie du Dourven et du Festival d’art de l’Estran (Côtes d'Armor).

Elsa Briand est responsable de la Galerie du Dourven depuis 2020, un espace dédié à l’art contemporain à Trédrez-Locquémeau, géré le par service culturel de Lannion-Trégor Communauté. Elle assure en parallèle de ses missions la coordination du Festival d’art de l’Estran.

Après des études en médiation culturelle et en communication à Nantes, Elsa Briand a travaillé pendant près de huit ans à l’étranger au sein du réseau Alliance française, où elle développait de nombreuses actions culturelles (spécialement en Amérique Latine). En 2018, elle intègre l’office de tourisme Bretagne Côte de Granit Rose, en qualité de chargée de projets événementiels, et coordonnera notamment quatre manifestations culturelles dont le Festival d’art de l’Estran. L'appel à candidatures pour l'édition 2025 est en cours jusqu'au 22 septembre 2024.

Critique d’art, commissaire d’exposition et chargée d’enseignement en histoire de l’art (Université de Nantes-Université Catholique de l’Ouest-Angers).

Elle a été co-directrice de la Médiathèque de la Roche-sur-Yon et responsable de l’Artothèque en déployant les activités de ce lieu de diffusion de la création contemporaine grâce au prêt des oeuvres originales de la collection (plus de mille-cinq-cents oeuvres) et à une politique d’expositions et d’activités de médiations régulières. Elle est membre active du réseau ADRA (Association de développement et de recherche sur les artothèques). De 2016 à 2018, elle a été commissaire d’exposition invitée pour les musées d'Angers, elle a également travaillé sur l’exposition de Vittorio Santoro (Fondation Ricard, 2012) ainsi que sur le projet de pièce sonore de Lawrence Weiner pour l'Atelier de création radiophonique de France Culture (2010/2011). 

Chargée de projets artistiques et culturels au Frac Poitou-Charentes.

Le Frac Poitou-Charentes développe un nouveau projet artistique et culturel « Autopoïèse et interdépendance radicale » (2025-2029) avec l’arrivée à sa direction d’Irene Aristizàbal en janvier 2023. Dans ce cadre, Oriane Zugmeyer est en charge de la programmation artistique et culturelle et des projets de diffusion et d’actions territoriales.
De 2014 à 2022 elle est responsable des publics et de la communication au 3 bis f, centre d’art contemporain et fabrique du spectacle situé au cœur du Centre Hospitalier psychiatrique Montperrin à Aix-en-Provence. Lieu de recherche, de création et d’expérimentation tant artistique que citoyenne, la question de la transformation des représentations et des imaginaires et les notions de droits culturels y sont centrales.
Elle s’est formée à l’institut supérieur des arts et du design de Toulouse et à l’Institut national des beaux-arts de Tétouan (Maroc) et a développé et accompagné différents projets artistiques indépendants en France et au Maroc.

Née à Téhéran en 1982.
Vit et travaille à Bordeaux et Berlin.
Représentée par la galerie Bigaignon, Paris.

Artiste plasticienne et performeuse, Morvarid K reste très attachée à l’identité iranienne, comme fondement de son rapport au monde et de sa sensibilité artistique. Elle n’a jamais cherché un pays de substitution où s’ancrer ; considérant plutôt le reste du monde comme un champ d’expérimentation infinie.
À travers la manipulation de la matière photographique, son travail questionne notre relation au temps, à la mémoire transformatrice et à l’interstice. Le support photographique ancre son travail dans le réel, tandis que les techniques de transformation apportent des expressions supplémentaires que la photographie ne pourrait capturer. Le tirage devient ainsi un matériel, une étape dans le processus créatif, avant que le geste, ou l’expérience performative ne viennent compléter l’œuvre. L’artiste s’approprie la définition du mathématicien existentiel Laurent Derobert, qui donne au mot manque la signification suivante : présence infinie de l’absence.

Dossier en cours d'éditorialisation

Né en 1980.
Vit et travaille à Bayonne.

La démarche de l’artiste agit métaphoriquement à l’endroit de la production : il élabore son œuvre à partir d’éléments dont personne ne veut, mais ceux-ci en devenant œuvre – comme disait Marcel Duchamp à la fois par la volonté de l’artiste et par l’exposition dans des lieux dédiés – sont amenés à une autre vie. Non seulement Grégory Cuquel recycle mais il restitue une esthétique de ruine. Il assume l’esthétique du délabrement dans toute sa rugosité, loin de toute interprétation romantique. il semble aussi se refuser à participer à l’accumulation de nouvelles œuvres, et encore moins de produire de nouvelles matières. Celles qu’il trouve lui conviennent très bien. Il parcourt les villes où il est invité à exposer et construit ses sculptures avec les matériaux collectés sur place, parfois avec les « chutes » d’autres artistes ou des éléments empruntés à ses amis. Aussi, l’atelier est pour lui un lieu de recyclage en même temps qu’un modèle politique. On pourrait y revivre la scène composée par Courbet dans laquelle il se représentait « en contexte » entre ses alliés (comme Proudhon qui voyait justement l’atelier comme l’avenir social de l’Homme) et ses adversaires. Grégory Cuquel est attaché à l’atelier au point qu’il l’expose littéralement dans certaines œuvres. La radicalité de la pratique de l’artiste résulte d’une culture complexe, autant marquée par sa vision du monde que par les musiques qui ont façonné son esprit et son éthique : metal, punk hardcore, et musique minimale. J.Lefèvre

Cécile Archambaud, directrice
IMAGE/IMATGE, centre d'art, Orthez

Le projet artistique est construit aujourd’hui autour d’artistes qui utilisent l’image, photographes mais aussi plasticiens, vidéastes, adeptes de l’installation ou du multimédia, ils interrogent, interpellent, ou simplement abordent les images comme vecteur de création.

Né en 1968. Vit et travaille à Pau.

Christophe Clottes [...] procède par micro-gestes, micro-actions, micro-organismes. Il prend soin. Il a une attention philosophique pour la fragilité des relations, des équilibres, de la faune et de la flore, des êtres. Il s’attèle à faire une place à cette délicatesse. Comme un besoin de créer des choses qui ne tiennent pas le temps et d’en revendiquer l’importance.[...] Dans sa poétique [...] confluent le vivant et ses multiples déploiements, les temporalités distordues, la science et la mythologie des roches et du paysage, ainsi que ceux qui se nomment « les êtres humains ». E.Flory

Né en 1982. Vit et travaille à Pau et Bayonne.

Les toiles de Béranger Laymond fonctionnent comme des corpus de bouts de peintures assemblés ça et là au gré de l’intuition. Il y a une énergie de l’accidentel et un rééquilibrage permanent de formes projetées dans l’urgence. C’est une abstraction impure, mélangée de figures aux couleurs vives. Une cuisine intensive et dionysiaque. Cette peinture, informée d’histoire de l’art et de culture populaire, emprunte son champ lexical au cinéma de série B, à la culture punk et à la peinture contemporaine.

Diplômé des Beaux-Arts de Nantes après être passé par l’école l’École supérieure d’art Pays Basque, Béranger Laymond a démarré sa pratique artistique par des sculptures-installations traitant de sujet sociétaux ou historiques liés au thème de l’utopie. C’est en enseignant les fondements visuels à l’ESAPB qu’il s’est peu à peu orienté vers une pratique en deux dimensions, peignant sur des toiles non-enchâssées qu’il joue à disposer dans l’espace, conservant ainsi son goût prononcé pour l’installation et la scénographie.

Né en 1984. Vit et travaille à Louvie-Juzon

Mon travail s’articule autour d’un questionnement sur la sculpture documentaire et de son rapport à l’image considérant le fait qu’elle peut être à la fois un document marquant un contexte donné, mais également une fiction ouverte. 
En m’attachant à des pratiques culturelles – habitudes, coutumes, techniques – d’horizons et d’époques variés, l’ensemble du travail s’attache à mettre en valeur une gestuelle issus de pratiques vernaculaires, évoluant vers le domaine du sculptural.
Ma réflexion s’appuie sur des savoir-faire et des techniques qui me permettent de produire des « objets », ancestraux ou contemporains, artisanaux comme industriels, et de les confronter en mêlant temporalités et réalités contradictoires. La sculpture, la photographie et l’installation, me permettent un travail de mise en scène rendant visible la distance avec notre réalité tout en accentuant ses problématiques concrètes et actuelles. De l’objet-sculpture à l’image, et inversement, apparaissent des « formes » qui traduisent des comportements sociaux mettant en évidence des possibles vérités et les absurdités de notre temps. Le fait-main, le factice et le fictionnel sont des moyens pour produire des «doubles» qui nous renvoient à notre société, un territoire, s’inscrivant dans un questionnement sur notre réalité, cherchant les limites entre réel et fiction, passé et futur. 

Dossier en cours de réalisation

Le Bel Ordinaire, espace d’art contemporain, 64140 Billère

Sensible à la création la plus actuelle dans le domaine de l’art contemporain et du design graphique et jouant la carte de la complémentarité avec l’École supérieure d’art des Pyrénées – site de Pau et le musée des Beaux-arts, la Communauté d’agglomération Pau Béarn Pyrénées dispose et partage un outil de diffusion et d’accueil en résidence dédié à l’art contemporain.

Née en 1989. Vit et travaille à Bordeaux

Mon travail se situe aux frontières entre réel et fiction, des paysages vus ou fantasmés se mélangent, ils deviennent récits. Je construis ma recherche en m’appuyant sur des faits scientifiques et d’autres plus ésotériques.
Je me concentre sur la sensation du paysage, les couleurs, les lumières, les textures, les brises, les sons. Tous ces éléments intangibles participent à la sensation de nature et se transforment peu à peu en souvenir. C’est sur ce passage de l’objectif vers le subjectif, de la connaissance vers l’interprétation, du document vers le récit que je construis ma recherche, une fiction paysagère et poétique, une sorte de voyage temporel et sensible.
« Les paysages naturels rencontrés par Lyse Fournier s’estompent dans l’esprit de l’artiste jusqu’à devenir une sensation, un motif qu’elle répète ensuite dans des œuvres révélant un monde fantasmé et poétique. Aux cieux argentés, à l’écume ou la brise que Lyse Fournier photographie puis fragmente et transforme, cette dernière les agrémente de références fortes à l’histoire de l’art, tels que les drapés sculptés de la Renaissance italienne. Ses œuvres apparaissent alors comme des passeurs entre la beauté de paysages capturés et la fragilité de la mémoire qui les polit pour en faire des Mnémosynes. » (Lena Peyrard)

Née en 1989. Vit et travaille à Pessac

Formée en arts visuels (ENSA Dijon, 2012), nourrie de la théorie esthétique (Université Panthéon-Sorbonne, 2018) et armée de ses outils critiques, Alexia Chevrollier (1989, Sens) est une artiste qui expérimente. Elle éprouve en effet des matériaux à travers le développement d’une pratique pluridisciplinaire, souvent collaborative, mêlant sculpture, peinture, vidéo, photographie et installation.
Son travail a été montré dans plusieurs expositions collectives et personnelles en France (Centre Pompidou-Metz, Le Parc Saint Léger-Centre d’art contemporain, Galerie Bertrand Grimont, La Villa Belleville, ART-O-RAMA, Galerie Interface, La Cantine d’art contemporain...) et à l’étranger (Les Brasseurs art contemporain - Liège, Centre culturel Métaculture - Kiev).
L’artiste a également été lauréate et finaliste de plusieurs prix (lauréate du prix Jeune Public du CRAC 2018 et du prix Jeune Talents Côte-D’or 2013, finaliste de Talents Contemporains 2013 de la Fondation François Schneider...) et a réalisé plusieurs résidences de recherche et de création (Prismes, La Villa Belleville, Light Cone...).

« C’est à travers le geste et l’histoire des savoirs-faires humains qu’Alexia Chevrollier sonde l’indétermination de la matière : ses formes, ses propriétés physiques, ses transformations et ses temporalités. Elle expérimente la fixation du verre lorsqu’il se refroidit, l’intensité de la rouille lorsqu’elle surgit, la gravité et l’affaissement de la terre crue lorsqu’elle tombe. Les mouvements de la matière guidés par la main de l’artiste ou par celle de l’artisan, sont les protagonistes de son œuvre qui, loin d’être figée, se conçoit dans une évolution lente mais perpétuelle pour nous rappeler l’existence d’une temporalité invisible. » (Licia Demuro, 2019)

Né en 1973. Vit et travaille à Bègles

Olivier Crouzel est vidéaste et plasticien. La plupart du temps, il compose avec des dispositifs vidéo associés à des paysages, des bâtiments, des objets et des matériaux. Ses installations questionnent un monde en mutation où la disparition et les traces sont le sujet de ses observations. Son travail, inspiré du réel, de rencontres et de collaborations avec les sciences, la littérature et le film documentaire, donne à voir ses interrogations environnementales et sociétales à travers des interventions sauvages et lors d’installations en intérieur ou en extérieur.

Il systématise des processus d’observation et d’expérimentation avec des projets au long cours portant sur l’immeuble Le Signal en France depuis 2014 ; les traversées des oiseaux et des hommes depuis 2016 ; l’hôtel White Beach et Yali, une île de pierre ponce, situés dans le Dodécanèse en Grèce, depuis 2017 ; la déviation de Beynac sur la rivière Dordogne depuis 2019 ; la forêt expérimentale de l’Observatoire de Floirac depuis 2021 ; les flux de la Garonne et des océans depuis 2022.

En 2022, il inaugure en compagnie de l’autrice Sophie Poirier le container Maritimes, lieu-sculpture-vidéo-littéraire en bord de Garonne dans le cadre d’une résidence de plusieurs années. À Wattwiller, la Fondation François Schneider présente sa première exposition monographique : Horizon.

Vit et travaille à Bordeaux

Isabelle Fourcade est architecte spécialisée dans la scénographie et artiste. Serge Provost est artiste et enseignant aux Beaux-Arts de Toulouse. Ensemble, ils fondent en 2002 The George Tremblay Show.

The George Tremblay Show vit ouvertement avec son passé. La vie est faite de misère et d’amour, The George Tremblay Show aussi. The George Tremblay Show est le degré zéro de sa propre psychanalyse : parce qu’il se contente seulement d’être. C’est un être sauvage dans un monde de culture, jouant à n’exister que quand il bouge. Immobile The George Tremblay Show n’existe plus…une sorte de Lévi-Strauss avec une mentalité de Shadok.
Comment parler de cette prétention d’innocence si ce n’est que par les mots de l’expérimenté Arnaud Labelle Rojoux « Oh ! Pas sur les planches à Broadway, avec brochettes de chorus girls alignées levant leurs gambettes, ou dans un musical euphorisant à la mode d’Hollywood. Non, The George Tremblay Show spectacularise plus modestement (mais le mot n’est pas juste ; disons sans emphase) des morceaux d’existence dans des espaces à dimension humaine. »
The George Tremblay Show, qui permet à Isabelle et Serge de faire à deux ce qu’ils ne pourraient pas faire seuls, est une construction autant physique que mentale. Dans cet art du temps pratiqué en duo depuis de nombreuses années, les outils de prédilection restent invariablement la danse, le dessin et la conversation. Ces « instruments de travail » qui leurs permettent d’envisager, de malaxer, d’imbriquer (…) leurs principales préoccupations que sont le temps, l’espace et le travail en duo. S’y mêlent alors des envies communes, mais pas toujours, des références partagées, assez souvent, qu’ils stimulent pour produire des performances artistiques.
Les formats adoptés, ou plutôt terrains de jeu, sont les espaces des galeries - souvent des white cubes -, des voitures - de préférence de course -, des scènes de théâtres, des hôtels ou la mer Méditerranée…