Initié par Documents d'artistes Provence-Alpes-Côte d’Azur, Meet-Up est une programmation annuelle de visites d’ateliers portée aujourd'hui aussi à l'échelle du Réseau documents d’artistes et organisée par l’ensemble des Documents d’artistes à l’adresse de professionnel·les français·es et étranger·ères. Ces voyages de prospection sont conçus pour privilégier les échanges professionnels et favoriser la connaissance du travail des artistes ainsi que la découverte des scènes artistiques territoriales.

Cette session sur la Côte de Granit Rose en Côtes d’Armor du 12 au 15 septembre 2025, est organisée par le Réseau documents d’artistes, Documents d’artistes Bretagne et Lannion-Trégor Communauté, dans le cadre du Festival d'art de l'Estran et du programme Sillages.

Le Réseau documents d'artistes
reseau-dda.org

Le Réseau documents d’artistes (Réseau dda) fédère aujourd'hui huit associations régionales Documents d'artistes (Provence-Alpes-Côte d’Azur, Bretagne, Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, La Réunion, Centre-Val de Loire et Canton de Genève). Il œuvre à la visibilité des artistes à l’échelle nationale et internationale, et accompagne les professionnel·les de l’art dans leur prospection.

Sa plateforme en ligne – www.reseau-dda.org – propose des fiches introductives vers les dossiers d’artistes édités sur les sites régionaux, ainsi que des contenus éditoriaux originaux (textes critiques, entretiens, carnets de résidence…).

Le Réseau dda organise également des rencontres entre artistes et professionnel·les (visites d’ateliers, projets de diffusion), favorisant la valorisation de leurs œuvres et de leurs démarches auprès d’un large public. Enfin, le Réseau dda soutient et accompagne la création de nouvelles structures Documents d'artistes (actuellement en Martinique, Guadeloupe et Guyane).

Documents d'artistes Bretagne
ddabretagne.org

Depuis 2009, Documents d’artistes Bretagne édite en ligne des dossiers réalisés avec des artistes visuel·les vivant en Bretagne. Ces dossiers sont diffusés dans le réseau professionnel de l’art contemporain et rendus accessibles à tous·tes sur son site web. Documents d’artistes Bretagne s’inscrit dans une dynamique de mise en réseau avec tous les acteur·ices de l’art contemporain en région, en vue d’accompagner les artistes dans leur parcours. Documents d’artistes Bretagne intervient dans le cadre de la professionnalisation des étudiant·es de l’EESAB, sur la documentation et la communication de leur travail.

Documents d’artistes Bretagne est situé à Brest.

Lannion-Trégor Communauté et le Festival de l'Estran

Lannion-Trégor Communauté, est une communauté d’agglomération et est l’organisateur depuis 2021 du Festival d’art de l’Estran se déroulant sur 3 communes : Trébeurden, Trégastel et Pleumeur-Bodou. Le Festival d’art de l’Estran est un parcours d’art biannuel présentant durant deux semaines en septembre une douzaine d’œuvres plastiques (sculpture, installation, photographie, performance et art sonore) dans les paysages littoraux de la côte de granit rose. Les œuvres programmées sont des installations éphémères in situ.

Créé en 2008, le Festival de l’Estran est un « Rendez-vous artistique » en plein air qui a lieu tous les deux ans, en septembre. Pendant deux semaines, les plages et les espaces publics côtiers des trois villages de Trébeurden, Pleumeur-Bodou et Trégastel (Côte de Granit Rose) deviennent une scène partagée et ouverte à tous, gratuitement. C’est une expérience artistique immersive où les visiteurs déambulent autour d’une douzaine de projets artistiques éphémères présentant la création contemporaine actuelle, en lien avec un environnement naturel exceptionnel. Chaque année, près de 10 000 personnes viennent au Festival en famille ou entre amis, nouveaux venus ou habitués, pour profiter de cette exposition en plein air.

Sillages

Le programme Sillages réunit de manière inédite des artistes et des institutions de territoires insulaires et hexagonaux, sur un temps long de coopération. Il révèle une géographie sensible des littoraux, où la création devient le vecteur d'une pensée critique des transformations territoriales contemporaines. L'ambition commune est de favoriser la rencontre entre les artistes, les territoires et les acteur·ices du secteur des arts visuels, tout en contribuant à la valorisation des œuvres et à la dynamique de collaboration interrégionale.

En 2025, le Festival d’art de L'Estran, Le Réseau documents d'artistes, Documents d'artistes Bretagne, Documents d'artistes La Réunion, Finis terrae - Centre d'art insulaire, La Station Culturelle à Fort-de-France et le cneai = Centre d'art se sont associés pour permettre à quatre artistes de bénéficier d'un accompagnement sur mesure. Olivier Crouzel, Andreas Kressig, Jean-Claude Jolet et Guy Gabon ont pu notamment bénéficier d'une résidence de création en Bretagne et d'une diffusion des œuvres produites durant le Festival d’art de l’Estran du 13 au 28 septembre 2025.

Ce projet partenarial s'inscrit dans le cadre du plan national « Mieux Produire / Mieux Diffuser », lancé en février 2024 par le ministère de la Culture – Direction Générale de la Création Artistique

Née en 1995
Vit et travaille à Brest
ondine.bertin@gmail.com

Née en 1995, Ondine Bertin déploie un univers plastique composite sous la forme d’espaces hybrides dans lesquels s’entremêlent passé, présent et futur, où le réel et le songe cohabitent. À travers une archéologie absurde, elle convoque l’onirisme dans le champ de l’art contemporain. Après avoir été diplômée de l’École Boulle, à Paris, en joaillerie, elle intègre l’École Supérieure d’Art de Bretagne, à Brest, où elle est diplômée du Master Art en été 2021. Durant ces cinq dernières années d’études, elle développe une pratique pluridisciplinaire, à la croisée de la peinture de la sculpture et de l’installation. 

Le jeu fantasmagorique qu’elle trace est imprégné de codes hétéroclites, elle emprunte autant à la science-fiction, à la fête de village, à la taxidermie ou à l’esthétique des documents administratifs. Ses pièces se forment en accord avec les lieux desquelles elles émergent. Le territoire devient source de création, avec ses singularités historiques, les êtres qui l’habitent, humain·es ou non-humain·es, ce qui y pousse, les pierres qui le constituent.

Né en 1983
Vit et travaille à Lannion
hello@dorianteti.com

Dorian Teti, photographe plasticien, explore les relations entre intimité et mémoire, tant individuelle que collective. À rebours d’une approche strictement documentaire, et en mettant l’accent sur l’autoreprésentation et l’expression des héritages, il s’est d’abord concentré sur des travaux autour de la famille. Par le biais de retouches et d’interventions plastiques, il met en scène et manipule des objets collectés pour évoquer un sentiment d’étrangeté, perturber les apparences et créer une documentation potentiellement fictive. 
Depuis 2018, il combine la photographie avec une pratique de la céramique, en utilisant la ville de Vallauris comme terrain d’entraînement et de jeu. L’interaction entre la photographie et le volume est désormais au cœur de son travail, qui porte sur la matérialité des images et sur la surface des volumes créés, à travers des natures mortes. Cette confrontation vise à fusionner les domaines numérique et physique en faisant appel aux techniques 3D, pour étudier la mutabilité de la signification des objets et leurs manipulations potentielles. De l’articulation entre le sensible et l’image émerge alors ce qui se joue entre l’authenticité et l’artifice, l’originalité et la reproduction, la réalité et son prétendu double.

Quand la fièvre artistique étudiante s’empare des cabines de plage de Tresmeur

En 2025, le Festival renouvelle son partenariat pédagogique et artistique avec l’EESAB (École européenne supérieure d’art de Bretagne) – site de Brest, et donne carte blanche à sept étudiants pour une proposition inédite dans les cabines de plage de Tresmeur à Trébeurden.

En février, un workshop a permis à des étudiants, guidés par Francesco Finizio et Xavier Moulin, artistes enseignants, de plonger dans un projet de recherche intitulé Cabin Fever, en collaborant à nouveau avec le Festival de l’Estran.
Une semaine d’immersion, du 24 au 28 février à Trébeurden, a été dédiée à la réflexion et à la création de propositions d’œuvres pour le 16ᵉ Festival d’art de l’Estran (du 13 au 28 septembre). Pour cette édition 2025, des cabines de plage à Trébeurden seront transformées et investies par les étudiants : plusieurs propositions plastiques, autant de récits et de microcosmes inspirés des différentes réalités du territoire.

Née en 1988
Vit et travaille à Lézardrieux
gabrielle.herveet@laposte.net

"Les formes que je propose sont issues de l’interrelation entre le domaine du sensible et les théories, prédictives ou descriptives, élaborées depuis des millénaires pour décrire le monde (géométrie, géologie, météorologie, thermodynamique, théorie du chaos ou physique élémentaire…). J’utilise la science de manière empirique, sans nombre ni équation, afin d’induire une lecture poétique des mécaniques de paysages et plus généralement des phénomènes physiques construisant l’espace quotidien, universel ou anthropique.
L’estran de l’estuaire du Trieux (fleuve des Côtes-d’Armor) est un espace matriciel d’où j’extrais des matériaux et une multiplicité de phénomènes, de processus, de valeurs ou de mouvements.
Ainsi sont tissés des liens entre microcosme et macrocosme, l’infiniment petit révèle l’infiniment grand, et inversement."
Gabrielle Herveet

Cette table-ronde reviendra sur l’histoire d’un festival unique en son genre : le festival d’art de l’Estran, qui ose le pari de l’installation d’œuvres d’art contemporain au cœur de la côte de granit rose, site naturel exceptionnel inscrit au patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO, classé Natura 2000 et zone spéciale de conservation. Qui et quelles motivations se cachent derrière cet événement culturel et touristique ? Aujourd’hui à sa seizième édition, comment le festival a-t-il évolué et quels défis a-t-il relevé ? Quels attraits pour les artistes, mais aussi quelles contraintes ? Au fil de différents témoignages et récits, s’esquisseront les contours d’un événement valorisant le littoral breton avec audace et attention pour son écosystème.
Avec : Elsa Briand, Chargée de projets artistiques et culturels, Galerie du Dourven - Festival d'art de l'Estran, Olivier Crouzel, artiste invité en 2025, Guy Gabon, artiste invité en 2025, Bertrand L’hotellier, élu au tourisme de Pleumeur-Bodou. Modération : Bérénice Saliou, directrice du FRAC Champagne-Ardenne

Né en 1958
Vit et travaille à La Réunion
jc.jolet@gmail.com

C’est en observateur du monde et de ses constructions sociales que Jean-Claude Jolet élabore ses projets. Sculpteur d’origine, ses réalisations vont de la photographie à l’objet composé en passant par l’installation d’envergure architecturale, convoquant une dramaturgie humaine par la mise en abyme d’objets culturels ou politiques. Sans collision aucune, les œuvres de Jean-Claude Jolet murmurent à qui veut l’entendre une marche possible du monde, en perpétuelle construction entre mouvements et replis. Matériaux manufacturés en tout genre mais aussi éléments naturels bruts s’organisent ainsi en « sculptures mentales », sobres et délicates, empruntant la précision du technicien, l’ingéniosité du bricoleur et la sensibilité du poète.
Laetitia Espanol, 2020.

Né en 1979.
Vit et travaille entre Paris et Santiago du Chili.
contact@enriqueramirez.net

Enrique Ramírez a étudié la musique et le cinéma au Chili avant d'intégrer le Studio National des Arts Contemporains-Le Fresnoy (Tourcoing, France) en 2007. Photographe, cinéaste, sculpteur et musicien, il développe un travail de films et d’installations autour de la mer comme espace de mémoire en perpétuel mouvement, espace de projections narratives où le destin du Chili est lié aux voyages, aux conquêtes et aux flux migratoires. Le travail d'Enrique Ramírez se concentre sur la mer, à la fois comme décor historique et fictif. Au Chili, Enrique a souvent navigué avec son père, fabricant de voiles de bateaux sous la dictature de Pinochet. Aujourd’hui, la mer occupe une place essentielle dans son œuvre. Empreinte d’une charge tantôt politique, tantôt poétique, elle est souvent le fil conducteur de récits à la lisière du réel et de la fiction, où elle devient métaphore d’espoir, de voyage et d’exil mais aussi de conquête, de flux migratoire, de perte.

Né en 1973
Vit et travaille à Bordeaux
ocrouzel@gmail.com

Olivier Crouzel développe un art contextuel à la fois discret et monumental, mêlant projections vidéo, interventions in situ, films et photographies. Il augmente les espaces naturels et urbains en y projetant du vivant, des paysages et des récits, qu’il filme sur place ou qu’il transporte dans ses archives. Souvent, il intègre à son travail science et littérature. Il développe une pratique de terrain aux lisières de grands espaces naturels, sur les littoraux et les rives, dans les périphéries, aux frontières. Il travaille dans l’espace et dans le temps pour rendre compte des mouvements et des cheminements de son espèce et du monde. À travers ses observations vidéos souvent réalisées sur des temps longs, il crée des formes poétiques et contemplatives, propices au ralentissement, à la rêverie et au questionnement.

Née en 1988
Vit et travaille à Brest
hortenselecalvez@gmail.com

Né en 1989
Vit et travaille à Plounévez-Lochrist

Hortense Le Calvez a étudié à la Rietveld Academy d'Amsterdam de 2006 à 2008, puis au Wimbledon College of Art de Londres de 2008 à 2010.
Tournée vers la mer, Hortense Le Calvez interroge les représentations des énergies et l'histoire des techniques. Son expérience de la plongée et de la navigation lui apporte une perception singulière de la physique du quotidien, où elle interprète les trajectoires baroques des gaz et des liquides. Ses récents volumes et reliefs en céramiques évoquent une accumulation d'aléas, de débordements et de mécaniques ordinaires. Oscillant entre flux techniques et atmosphériques, sa pratique dessine une forme d'entropie domestique. De ces vannes, pompes et robinets s'échappent des micro-déluges du quotidien, participant à des cycles vertigineux où l'eau retient des solides en suspension et l'air charrie des particules flottantes.

Kevin Gouriou est designer et soudeur. Diplômé d’un cap serrurier-métallier puis d’un Master Design de produits de l’ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne, il navigue à travers son travail entre artisanat et design industriel.

Pour le festival de l'Estran, les deux artistes se sont associés pour travailler en duo à la production d'une œuvre commune.

Né en 1971
Vit et travaille à Genève
kreand@hotmail.com

Il est diplômé de l’Ecole Supérieure d’Art Visuel de Genève et est Docteur en Media Art de la Kyoto City University of Arts, au Japon.
L’œuvre d’Andreas Kressig est de celles qui s’habitent, se donnent à vivre autant qu’à voir. À partir d’assemblages de matériel de récupération et d’objets aux provenances plurielles (pièces de charpente, structures métalliques et circuits électroniques sont autant d’œuvres en devenir), il crée des espaces dans lesquels on est conviés à entrer, tels que les véhicules, terriens ou volants... Leurs structures sont ainsi activées par l’expérience physique du public.
Les travaux d’Andreas Kressig se parcourent tels les éléments d’un jeu de piste, la réutilisation des matériaux qu’il découpe, désassemble, puis réunit et reconstruit, servant de fil rouge entre les pièces. En toile de fond, son travail révèle une constante conscience écologique. Ses œuvres se nourrissent également de jeux de lumière de bougies aux surfaces réfléchissantes, de paillettes ou panneaux solaires, révélant les clairs-obscurs et les scintillements du site qui les accueille.

Extrait du texte de Nolwenn Mégard

Née en 1967
Vit et travaille en Guadeloupe et à travers le monde.
gabonguy@hotmail.com

Éco-designeuse et plasticienne, Guy Gabon réfléchit, recherche, expérimente et questionne les déséquilibres générés par notre société de consommation et ses enjeux (politiques, sociaux, sociétaux et écologiques). Elle manifeste l’urgence de repenser et d’agir autrement, de manière plus solidaire et responsable, en faisant appel notamment à l’émotion pour interpeller les publics. Son travail est résolument pluri- et transdisciplinaire. Il la conduit à imaginer et mettre en œuvre des expérimentations artistiques protéiformes. Précurseure du land art en Guadeloupe, elle crée dans le paysage, qu’il soit naturel ou urbain, afin de mieux témoigner des nouveaux rapports que nourrit la société. Elle aime intervenir dans l’espace public pour redonner à l’humain une place centrale dans l’œuvre et démocratiser le rapport à l’art. Son art, tantôt alerteur, dénonciateur ou médiateur, est résolument poétique.

Visite du lieu et de l'exposition la nature elle-même de l'artiste Herman de Vries.

La Galerie du Dourven est un espace de création et d’exposition dédié à l’art contemporain. Située dans le domaine départemental du Dourven, un espace naturel sensible exceptionnel de 16 ha reposant sur une pointe rocheuse du littoral de Trédrez-Locquémeau, à l’embouchure de la baie de Lannion, elle met à l’honneur des projets individuels ou collectifs d'artistes plasticiens actuels, confirmés ou jeunes créateurs.

Née en 1964
Vit et travaille à Plouézoc'h
cath.rannou@wanadoo.fr

« Mon travail consiste aujourd’hui à comprendre ce qui se déroule dans un lieu, un espace bâti, au sein même du groupe humain qui l’occupe, puis à décontextualiser ce travail et le revendiquer en tant qu’œuvre. La restitution de mon travail prend la forme de comptes-rendus de ce qui se passe ailleurs, en dehors du lieu d’exposition, en dehors de l’atelier. Ils se formalisent au sein d’installations mettant en relation aussi bien des vidéos, que des photos, des dessins, des cartes manuscrites, des maquettes etc. provenant de la collecte effectuée in situ. Les éléments composant l’installation sont choisis selon des critères à la fois poétiques et politiques. Je tente d’épuiser un lieu, de capter les éléments qui font que petit à petit un espace est habité, occupé par une personne, une famille, une communauté.À la façon d’une scientifique je relève, mesure et inventorie avec mes protocoles et unités de mesure.À la façon d’une architecte j’analyse l’espace construit, son rapport au paysage et aux usages.À la façon d’une artiste je décide délibérément d’intégrer de l’usage dans mon travail plastique et d’être acteur engagé dans la fabrication, la construction (dans son sens le plus large) de notre territoire et de son habité. »
Catherine Rannou.

Monique Keller
directrice de Bex & Arts, Suisse

Monique Keller est architecte diplômée de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne et commissaire d’exposition. Depuis 2013, elle développe des projets à l’intersection du paysage, de l’art et de l’urbanisme. Elle a notamment assuré le commissariat des éditions 2019 et 2024 de Lausanne Jardins, ainsi que de « Genève, villes et champs » en 2014. En 2026, elle dirige la Triennale Bex & Arts, avec l’objectif de renforcer les liens entre création contemporaine et territoire, dans une approche contextuelle et pluridisciplinaire.

Christian Garcelon,
directeur de la biennale de Saint-Flour Communauté

Christian Garcelon, historien de l'art et géographe, a occupé diverses fonctions telles que conseiller en Direction Régionale des Affaires Culturelles et professeur dans des établissements d'enseignement supérieur artistique ainsi qu'à l'université. Ses recherches se concentrent sur la céramique, explorant ses dimensions historiques et ses expressions contemporaines, tout en analysant les conditions de sa production. Depuis 2012, il est à la tête de la biennale de Saint-Flour Communauté dans le Cantal, où il s'efforce de reconsidérer le rôle de l'artiste et la fonction de l'œuvre dans l'environnement rural, territoire où il réside et exerce son activité professionnelle depuis longtemps. Dans ce contexte particulier, il examine les interactions entre traditions culturelles et création artistique, accordant une attention spécifique au dialogue entre le lieu, les conditions de production et les habitants de ces espaces.

Frédéric Latherade,
plasticien et directeur de Zebra 3

Frédéric Latherrade est plasticien et directeur général de l’association Zébra3, qu’il a contribué à fonder et faire évoluer.
Zébra3 est une association bordelaise fondée en 1993. Habitante de la Fabrique Pola dont elle est membre co-fondateur, elle initie des actions de soutien et de valorisation du travail des artistes plasticien.ne.s, en inscrivant principalement sa réflexion autour des problématiques liées à la diffusion et à la production dans ses dimensions techniques, socio-politiques, économiques et marchandes. Zébra3 conçoit et organise des expositions, développe des résidences de production et des échanges artistiques à l’échelle locale et internationale. Elle accompagne les artistes et commanditaires sur les différentes phases de réalisation de leurs projets, que ce soit dans le cadre d’expositions, d’événements, de commandes publiques ou de projets architecturaux, et leur met à disposition son atelier de production outillé de 500 m2.

Frédéric Latherade est également commissaire indépendant. Il a notamment lancé le festival Nuit 2 Flou à la Fabrique Pola en 2023 : une invitation à vivre, traverser, investir des moments de création libérés des notions de disciplines.

Mathieu Dorval,
directeur de l’Atelier Culturel de Landerneau, qui porte le Festival Soñj, festival Art et Territoire

Après dix ans comme chargé de programmation au Triskell à Pont-l’Abbé, il prend la direction de l’Atelier Culturel de Landerneau. Il y impulse une vision culturelle engagée, pluridisciplinaire, territoriale et inclusive. Il fonde le festival Soñj, soutenu par la Communauté d’Agglomération du Pays de Landerneau-Daoulas, qui mêle arts visuels et arts vivants par des installations, des expositions, des performances, des spectacles et des rencontres. Créer un dialogue entre art et patrimoine, qu’il soit bâti, naturel ou immatériel, tel est l’enjeu de ce temps fort sur le territoire.

Bérénice Saliou
directrice du Frac Champagne-Ardenne

Bérénice Saliou est commissaire d’exposition, membre de l’AICA et de C-E-A.
Elle co-fonde avec l’artiste Younès Rahmoun la résidence d’artistes Trankat au sein de la médina de Tétouan (Maroc), dont elle assure la direction de 2010 à 2015. De 2015 à 2022, elle est directrice artistique de l’Institut des Cultures d’Islam (ICI), établissement culturel de la ville de Paris où elle y façonne un espace d’expression et de visibilité pour les artistes dits des Suds. Particulièrement animée par les questions de transmission, de médiation et d’interdisciplinarité, elle œuvre depuis quinze ans pour la visibilité des artistes, selon une perspective décentrée. Dans cette optique, elle a assuré en 2022, avec Prof. Dr. Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, le co-commissariat de l’exposition inaugurale de la Fondation H à Madagascar, dédiée à l’artiste malgache Zoarinivo Razakaratrimo dite Madame Zo. De 2022 à 2025, elle a dirigé Documents d’artistes La Réunion où elle affirmé une ligne éditoriale pensée comme un outil de visibilité, de diffusion et d’accompagnement des artistes de l’île, avec en perspective le développement de l’association à l’échelle indianocéanique. En Mai 2025, elle a pris la tête du Frac Champagne-Ardenne où elle déploie un projet artistique et culturel intitulé Poétique de l’attention.