Œuvres dans l'espace public
Bernard Calet

Servante

1% artistique, 2016
Centre d’interprétation archéologique de Saint-Lupien Direction du Patrimoine et de l’Archéologie, Rezé

Une servante est un accessoire au théâtre, c’est une lampe posée sur un haut pied et qui reste allumée quant le théâtre est plongé dans le noir, entre les représentations ou les répétitions. C’est une veilleuse qui peut aussi s’appeler sentinelle. Elle veille sur les esprits, les fantômes qui rodent
dans ces lieux « chargés ».

En anglais, on l’appelle ghost lamp.

De jour, le Chronographe, n’est pas, bien entendu un théâtre mais le lieu où se « joue » la valorisation du patrimoine archéologique. La question de la re – présent – tation (monstration) et du public est une fonction commune à ces deux types d’équipement.

Clin d’oeil : Ratiatum, ville importante possédait certainement un théâtre.

La nuit, la quasi totalité du bâtiment est sombre, seule la partie haute du belvédère émet une lumière endogène d’un vert/jaune au travers de sa structure. Le point haut, du bâtiment devient « servante ».
Un dispositif lumineux à base denéons, sur trois niveaux, amène une présence lumineuse. La lumière est luminescente, c’est une lumière diffuse, non directionnel.

Comme la servante, la lueur verte veille sur les fantômes de tous les habitants qui vivaient dans ce qui est devenu aujourd’hui le site archéologique. L’architecture devient une servante à l’échelle du site et même de la ville.
La couleur verte/jaune est choisie par analogie à la luciole, petit coléoptère, qui la nuit émet ce type de rayonnement et qui est visible dans des espaces herbacés, le long de cours d’eau.

Clin d’oeil : Le Chronographe est placé sur l’ancienne zone portuaire de Saint-Lupien, là où l’ancien fleuve passait.
Comme dans le théâtre la servante amène une présence, là, sur le site, par le bâtiment, la magie opère.