Les cylindres vibrants
L'œuvre est un paysage, un climat plus qu'un objet. C'est un espace à partager, à habiter de manière "publique" ou intime, suffisamment souple et ouvert pour ne pas imposer un fonctionnement. Si l'oeuvre est visuellement très présente, c'est en s'approchant qu'elle révèle son sens: la vibration basse nous enveloppe, on perçoit une matière animée plus qu'un son.
Chaque portion de cylindre a sa fréquence de résonance propre. Ce qui est perçu est entre le son et la vibration : on peut envisager le rapport par l'écoute bien sûr, mais aussi en sentant par le corps, en touchant, en s'asseyant, en s'allongeant dessus. Les cylindres semblent flotter, ou sortir du sol. Ils paraissent instables et légers parce qu'ils sonnent.
Complétant la vibration des cylindres, 4 haut-parleurs placés en haut de mâts créent une « bulle » sonore enveloppante, composée en contrepoint. Les éléments musicaux proviennent de collectages, rencontres avec le quartier et ses habitants, dont le lycée. L'œuvre est dans des fréquences hors de celles déjà occupées dans l'environnement existant ; c'est-à-dire dans l'extrême aigu / extrême grave.
Installée de manière permanente en Juin 2012, l'oeuvre est audible tous les jours, de 6h30h à 22h:
Arrêt Tram Dupuy de Lôme, Brest (Fr).