Le jardin Sévigné
Commande publique du Centre national des arts plastiques (Paris) réalisée à l'occasion des célébrations nationales du tricentenaire de la mort de la Marquise Sévigné Chantal de Rabutin (1626-1696).
Le jardin a la forme d'un blason ; le nom SÉVIGNÉ y est écrit sur sa surface dans une calligraphie dite "à l'anglaise" et s'inspire des tracés "en broderie" de Le Nôtre. L'écriture définit la plantation des buis et la déambulation piétonne. L'entretien et la taille des arbustes, suivant la technique de "l'art topiaire" oriente la forme du jardin au fil des années. La frondaison devra laisser voir une masse végétale bombée, ne laissant plus apparaître le nom couché sur le sol, la circulation restera identique, mais cette fois-ci le promeneur sera abrité par un ciel végétal au milieu des troncs de buis. Ce jardin est une métaphore du ventre de la mère et de la fille Françoise-Marguerite de Grignan, épouse de François Adhémar de Monteil, comte de Grignan. La relation complexe des deux femmes a décidé de la forme en dédale de ce jardin. Leurs présences souveraines et souterraines aux activités touristiques de Grignan, qui vit le nom Sévigné comme sa signature, sont les raisons de cette sculpture végétale. Elle sera véritablement achevée et visible seulement après quelques dizaines d'années.