The George Tremblay Show
Né⋅e en 1966
Vit et travaille à Bordeaux et Toulouse



Le nom l’énonce d’emblée : nous sommes avec The George Tremblay Show au spectacle. Oh ! Pas sur les planches à Broadway, avec brochettes de chorus girls alignées levant leurs gambettes, ou dans un musical euphorisant à la mode d’Hollywood. Non, The George Tremblay Show spectacularise plus modestement (mais le mot n’est pas juste ; disons sans emphase) des morceaux d’existence dans des espaces à dimension humaine. Quelle existence ? Celle de George Tremblay ? En quelque sorte, oui, c’est à dire celles, bien sûr, de Serge Provost et d’Isabelle Fourcade qui en sont l’incarnation scénique, mais aussi, diffuse, fantasmée, celle de tout un chacun au travers de la culture populaire, autrement dit les chansons, les danses de clubs, les émissions de variété, les films du samedi soir, la littérature qu’on appelle de gare.
L’esthétique du George Tremblay show relève du divertissement. Aucun mépris dans ce terme. À condition naturellement d’entendre aussi ce mot dans son sens de détournement. Il s’agit en effet de cela, sans que disparaisse pour autant le plaisir. Au contraire ! Car quelles que soient la situation proposée et la forme adoptée, assimilables à ce que par convention l’on nomme « performance » mais qui relève davantage du sketch de music-hall (revisité par le théâtre de l’absurde), l’impression qui se dégage du George Tremblay Show est la légèreté propre aux expressions mineures. On pense au grand cas fait par George Maciunas, dans les Manifestes Fluxus, de ces formes qu’il brandit pour « purger le monde de la maladie bourgeoise, de la culture “intellectuelle". [...]
Texte (extrait) de Arnaud Labelle-Rojoux, mai 2018
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