Nicolas Milhé
Né⋅e en 1976
Vit et travaille à Bordeaux et Paris



La locution latine Respublica éditée en enseigne lumineuse géante, des bars qui empruntent à l’architecture d’une pyramide et d’une chapelle (toutes deux surmontées de clochers, dont l’un aux allures de potence), la maquette d’une tribune faisant face à un miroir, une hyène aux dents en or, des tableaux héraldiques, des références multiples à Rosa Luxemburg (figure de la lutte pour un internationalisme prolétarien assassinée par ses anciens camarades du parti social-démocrate)… si Nicolas Milhé évacue l’idée d’un art engagé, on note cependant au travers de ses œuvres un redoutable cynisme s’épanouissant particulièrement à l’approche du fait politique et de la chose publique. Son travail porte généralement sur les symboles du pouvoir qui appellent assez peu à la contemplation et dont il bascule le caractère univoque en les transformant en formes propices à la considération esthétique. Il résulte de cette manipulation une mise en évidence des codes employés.
Hélène Dantic
© Adagp, Paris