Hérubel
Né⋅e en 1959
Vit et travaille à Issoudum
Nicolas Hérubel crée des dispositifs qui se réfèrent à sa mythologie personnelle. Les éléments qui composent ses installations sont choisis dans son environnement immédiat pour leurs charges significatives et symboliques. Appartenant à la série Des courants d’air dans la maison, « 39,5 » (avec mesure défensive pour tenir à distance la nostalgie) fait référence à une période de questionnements, de troubles pour l’artiste. Approchant la quarantaine, à l’âge de 39 ans et demi, une crise existentielle bouleverse ses certitudes quotidiennes. Période charnière « du milieu de la vie », d’évaluation, de bilans critiques sur le passé et de prospectives inquiètes sur l’avenir. Le portique d’une balançoire, celle-ci substituée par une porte, matérialise bien cet état psychique de basculement et de passage. Une rupture peut être nécessaire avec ce qui lie et retient encore avec le passé, freine au projet d’avenir. Prendre de la distance, puis se détacher, pour rompre avec la nostalgie de l’enfance ; telle la fenêtre guillotine s’abattant définitivement sur ce château-fort. Suspendu aux cordes, l’ensemble demeure en équilibre. Ce mobilier de plein air, de loisirs des parcs et jardins devient emblématique de l’apprentissage et de l’expérimentation de la vie.