Nicolas Fédorenko
Né⋅e en 1949
Vit et travaille à Pont-Croix
« Ce qui m'intéresse c'est l'épiphanie de la pensée qui devient chair, la tempête des vivants, la forge qui en chacun souffle dur ».
Pour Nicolas Fédorenko, la tempête s'annonce avec les reproductions de Rembrandt, Modigliani ou Bonnard qu'il regarde encore enfant. Il passe sa jeunesse à Plouescat dans le Finistère et si la vie n'explique pas grand-chose dans l'aventure de la création, le grand écart entre la Bretagne de son enfance et l'Ukraine de son père n'est peut-être pas indifférent à l'idée de rupture, à la spiritualité et à son intérêt pour les couleurs et les objets qui ont toujours été les fondements de son travail. Entre abstraction et figuration, de l'icône à l'art populaire, sa peinture est peut être liée au monde qui l'entoure mais « le pittoresque » ne l'intéresse pas. La pensée du peintre s'incarne avant tout dans la recherche de lumière et passe par le geste, la matière et la couleur. Et cette « réalité de peindre » fait le tableau, qui apparaît « quand l'exercice de la peinture disparait ».
A travers peintures, dessins, sculptures, gravures sur bois, céramiques, vitraux et design urbain, s'affirme la force d'une démarche. Car si la peinture est l'impalpable selon ses mots, il est dans l'énergie, le recouvrement, la pagaille dit-il encore.
Extrait du texte "Nicolas Fédorenko ou l'aventure de l'art" de Françoise Terret-Daniel, février 2015