Jane Harris
Né⋅e en 1956, décédé⋅e en 2022
Vit et travaille à Nanthiat
« D’un point de vue formel, mes tableaux font preuve d’une fausse simplicité. Ils présentent cinq constantes : une forme géométrique elliptique ; des traits de pinceau à la peinture à l’huile métallisée ; des contours composés d’une répétition de petites demi-ellipses ; des couleurs basées sur celles que je vois autour de moi ; des jeux de lumière à la surface du tableau qui engendrent des effets d’optique et transforment cette apparente simplicité en une dynamique complexe.
Au gré de ses déplacements, le spectateur découvre les fluctuations constantes à l’origine de toute une gamme de subtiles variations optiques à la surface des tableaux. Il lui devient impossible de fixer son regard, ce qui entraîne de ce fait une incertitude, situant ainsi les œuvres à mi-chemin entre l’abstraction géométrique, le décoratif et l’illusion spatiale. Les rapports entre figure et fond, surface et profondeur, et plan et volume deviennent donc ambigus. En effet, j’essaie de faire en sorte que mes tableaux échappent aux définitions traditionnelles de l’abstraction et de la représentation.
Le dessin fait partie intégrante de ma pratique, et ce, de deux manières complémentaires. Je commence réaliser un petit croquis préparatoire que j’agrandis ensuite aux proportions du tableau, avant de le transférer sur la toile à l’aide d’un calque.
En tant que médium à part entière, mes dessins sont le fruit de calculs exacts et rigoureux. Or, en appliquant des modifications précises aux contours, aux proportions et au positionnement des formes les unes par rapport aux autres, on obtient pour chaque dessin une individualité qui donne lieu à un rythme visuel, à des variations d’échelle et à une certaine sensualité ludique. »