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Occitanie

Émilie Franceschin

Né⋅e en 1983

Vit et travaille à Toulouse

La nature de la performance, ses accointances avec l’art vivant, ses codes et tout particulièrement les objets avec lesquels elle naît et par lesquels elle est conservée sont autant de sujets de réflexion profonde qui traversent la démarche d’Émilie Franceschin. Sa pratique s’articule toujours en fonction du contexte : ses performances dialoguent ouvertement avec les contraintes, les cadres de présentation, le caractère éphémère du médium et les figures de l’autorité - et de temps à autre les bousculent.
Du caractère politique et transgressif des origines de la discipline perdure, dans les performances d’Émilie Franceschin, une attitude impertinente vers les figures du pouvoir (les artistes historiques, les personnalités du monde de l’art, les grands hommes…) auxquelles l’artiste oppose le ridicule, l’absurdité, le jeu et parfois une aversion bruyante.
En puisant à la fois dans les textes théoriques et dans la culture vernaculaire, le travail d’Émilie Franceschin chante l’amour, mais aussi la destruction, la rage, mais aussi le désir, la perte de contrôle, mais aussi l’effort physique.
Lorsque l’action s’arrête et que les objets et matériaux font leur apparition sous la forme d’installation, le corps reste toutefois toujours central : les objets (vêtements, objets scéniques, accessoires), les partitions (gravées ou imprimées), les dessins évoquent sa présence telles des reliques silencieuses, dans un va-et-vient entre nécessité de la trace et inéluctable effacement de l’action.