Christian Lhopital
Né en 1953
Vit et travaille à Lyon
« Diplômé des Beaux-Arts de Lyon en 1976, Christian Lhopital a montré son travail dans de nombreuses institutions, comme au Mamco de Genève (2003), au MAC de Lyon (2008), à la Biennale de Lyon (2011), au MAMC de Saint-Etienne (2013), etc.
Christian Lhopital élabore une œuvre fondée essentiellement sur la pratique du dessin, qu’il soit couché sur papier, sur toile ou déployé sur de larges surfaces murales. Il fait naître de ses compositions fluides et complexes un univers foisonnant et poétique, marqué par l’enfance et ses figures récurrentes, prenant parfois la forme de projections mentales (au bord du surgissement ou de la disparition) dont on ne sait si elles procèdent du rêve ou du cauchemar. Le travail de Christian Lhopital paraît aussi animé par la conviction profonde que le dessin recèle un champ infini de possibles et qu’en choisissant de l’exprimer selon de multiples procédés techniques (crayon, aquarelle, collage, pierre noire, lavis d’encre, acrylique, recouvrements), celui-ci permet les visions les plus personnelles, au confluent de l’intime et d’un questionnement universel sur la condition humaine.
A ses débuts, son travail est teinté d’un chromatisme sombre d’où l’on croit deviner l’influence d’un Kandinsky dans cette manière de composer un espace par des tracés dynamiques, presque musicaux, et cela sans rien céder au figuratif. Certaines séries au long cours (comme les « séries cinématiques » et les « suites ») développent une conception plus séquencée du dessin et introduisent une dimension narrative, à la manière de films d’animation primitifs. Depuis 1999, ses dessins ont aussi investi les murs, qu’il recouvre à l’aide d’une poudre de graphite dont il joue parfaitement des propriétés cendreuses et volatiles. Il modèle cette matière noire par de subtils et successifs jeux d’effacements afin d’obtenir des nuances de gris. […]
Christian Lhopital développe également une œuvre sculptée reprenant certains de ses motifs privilégiés comme les figures animales ou les créatures mutantes. Utilisant des peluches qu’il recouvre de peinture blanche, isolant par là leur regard fixe, l’artiste procède ensuite à leur mise en scène à l’aide d’objets de la vie quotidienne, rappelant certaines installations fameuses de l’artiste californien Mike Kelley. » […]
Extrait de la notice de Mathieu Loctin pour l’Institut d’art contemporain, Villeurbanne / Rhône-Alpes, juin 2013
© Adagp, Paris