Camille Benbournane

Camille Benbournane crée des récits science-fictionnels qui interrogent des problématiques écologiques, environnementales et sociétales, à partir d’un territoire qu’elle explore ou qu’elle occupe. Ces récits se déclinent ensuite en une constellation d’œuvres, de céramiques, de photos, de vidéos et d’installations, témoins tangibles des scénarios qu’elle imagine.
Le littoral et, plus généralement, les espaces où l’on retrouve la présence de l’eau, de manière naturelle ou orchestrée par l’humain, sont les terrains de recherche de prédilection de Camille Benbournane. Cascades, fontaines, villes englouties, abysses, activités maritimes et balnéaires, thermes, océan, rivières, grottes, bassins, etc, sont autant de références et d’imaginaires qu’elle convoque dans son travail plastique. Elle s’attache, dans ses œuvres, à transcrire une tension entre dépendance et fragilité : l’eau fascine autant qu’elle menace, à la fois nourricière et destructrice, dont la proximité est recherchée par l’humain pour s’établir, qu’il exploite et dont il craint malgré tout la force imprévisible. Son travail s’inscrit dans une réflexion sur les défis climatiques actuels et à venir, et dont l’eau est un enjeu majeur.
Toujours présent en filigrane, le détournement de l’esthétique architecturale et paysagère devient le prétexte d’une analyse environnementale et sociale.
Oscillant entre réminiscences du passé et visions d’un futur possible, entre nouvelles civilisations et chaos environnementaux, entre mélancolie et résilience, les œuvres de Camille Benbournane dessinent un décor où la fiction rencontre les réalités de nos sociétés modernes.