Agnès Vitani
Né⋅e en 1959
Vit et travaille à Nice
Son travail issu de la pratique picturale établi une symbiose entre le réel et l'abstraction selon un principe de débordement et de contamination.
Elle utilise des gestes simples et travail avec le temps /
-la répétition d'essuyer le pinceau sur le bord du pot de peinture peut faire apparaître des couronnes de stalactites
-les clous de l'atelier enduits perdent peu à peu leur formes et peuvent s'apparenter à des champignons
Elle récupère et recycle les traces mnésiques de son travail pictural en élaborant des pièges à tâches(les tatoos,les grilles ramollies de l'abstraction géométrique,les synapses). les fragments de peinture qui couvraient le sol sont ainsi fixés et vont plus tard être absorbés par la surface du tableau.
Le glissement de la surface plane vers l'objet tri-dimentionnel et vice versa est souvent présent ,elle recycle des fragments du réel, des images furtives du banal( une chaussure perdue isolée sur la route,un ballon crevé dans un pré,une boule de mie de pain malaxée sans doute par ennui trouvée sur la table, la balle du chien qui fait office de ramasse poussière dans un coin de la pièce) proposant un travail combinatoire avec des pièces figées comme en expansion de forme et de signification,en latence.
Ses installation nommées "douces et refroidies","la promenade ou pas de printemps pour Marnie", sont inscrites dans un système d'apparence hétéroclite régi par l'accumulation, la répétition et l'entropie.