
Géographie du palmier
Artistes : Margaux Fontaine, colin G., Steven Le Priol, Audrey Martin, Lydia Rump et Margaux Szymkowicz
Invités en résidence pour plusieurs mois, les artistes de PAMELA Artist Run Space vous présentent la restitution de leur travail de recherche dans ce fonds documentaire. Par des lectures, des enquêtes, des découvertes, ils nous dévoilent leurs expérimentations plastiques où le document devient outil, médium de création et de réflexion.
Le centre de documentation de Carré d’Art – Musée d’art contemporain a invité en résidence des artistes nîmois de l’association PAMELA artist-run-space.
L’objectif de cette résidence est d’offrir à des artistes de tous horizons, un lieu riche en ressources propice à la recherche, la création, la réfléxion, la découverte, l’expérimentation.
La grande contrainte, mais aussi le challenge, était de partir d’un mot de départ (« palmier ») choisi par PAMELA et de n’utiliser que les ressources et matériels in situ.
Après plusieurs semaines de travail, les artistes proposent une exploration sensible des ressources qui deviennent des prétextes, des outils, des points de départ d’une création plastique fortement attachée à l’imprimé : le papier, la copie, la photocopie, le découpage.
Quêtes, enquêtes, recherches, collectes, lectures, relectures, …différents modes opératoires ont pu s’appliquer pour exploiter le rôle du document, son image, son message, son esthétique.
Le résultat artistique de cette étude « géographique » du palmier est très hétéroclite, riche du parcours, de l’expérience, des centres d’intérêts et de la sensibilité de chacun. Certains retiennent le palmier « voyage », d’autre le palmier de l’île refuge, le palmier « symbole » d’un folklore ou d’une histoire post-coloniale, avec toujours l’activité humaine en toile de fond.
« La silhouette du palmier agit comme une métonymie, une partie pour le tout, qui dessine sa géographie aussi bien dans l’exotisme colonial que dans le décor de l’industrie des loisirs, le désastre écologique de son huile ou paré des camouflages que les nécessités technologiques des réseaux ont taillé pour lui. Plante de l’ornement, plante d’ambiance bloquée dans le paradoxe d’un endémisme artificiel qui peine au fond à trouver sa souche. Le palmier est partout et son image ou ses évocations demeurent également entre les pages des ouvrages du centre de documentation du musée, figés comme dans un herbier où il suffisait de les inventer. » Pamela artist run space