La noyée

Vernissage le jeudi 7 septembre de 18h à 21h
Performance à 19h avec la collaboration musicale de Rouge Gorge et le Fonds de soutien ADAGP
Commissariat Perrine Lacroix

Pour son exposition personnelle à La BF15, Charlotte Vitaioli présente la première occurrence de sa comédie musicale.
Dans une esthétique proche du Kabuki, théâtre traditionnel japonais, elle a réalisé durant sa résidence à la Villa Belleville un ensemble d’objets détachables, de sculptures, de costumes autonomes pouvant être manipulés et rejoués dans l’exposition. Tous ces éléments de décor sont adossés à une chorégraphie jalonnée de quatre chansons arrangées par le musicien Rouge Gorge.
À La BF15, l'artiste diffuse une captation de la performance jouée le jour du vernissage. Tournée dans les conditions d’un spectacle, la scène s’articule autour de la chanteuse (l’artiste).

La Noyée est un titre tiré d’une chanson de Serge Gainsbourg dont je m’inspire pour construire la dramaturgie de mon spectacle.
Les paroles de la chanson décrivent une séparation amoureuse sous la métaphore d’une noyade. Une femme s’éloigne du rivage dans une confusion de sentiments tragi-comiques. L’auteur utilise un vocabulaire lexical issu de la marée, de l’eau.
J’écris cette comédie musicale comme une succession de paysages marins «chantée – enchantée» cadencée par des décors en soie et une musique pop aux mélodies acidulées. L’océan est un sujet récurrent dans ma pratique picturale, que j’aime développer dans une esthétique proche de l’estampe japonaise. J’y retrouve une humeur teintée de mélancolie, traduisant quelque chose de l’instant fugace, de ce temps suspendu entre le jour et la nuit. Cette mélodie si particulière au monde mouvant et éphémère japonais, qui évoque la brièveté de la vie humaine, une vie ponctuée par les phases de la lune, le rythme des saisons, ce que les artistes des Ukyo-e ont cherché à saisir dans leurs oeuvres.
J’ai le sentiment certain qu’il y a quelque chose à saisir à l’endroit du rivage, de la plage, du bord du monde… quelque chose de poétique à peindre, à mettre en scène sur la digue de l’émotion.
Afin de traduire cela en musique, je compose une pop synthétique chantée en français de style lo-fi. Des sons que j’ai déjà explorés dans mon groupe Club Vérité. C. V.