De infantia
« Ce qui vient de l’enfance, ce qui subsiste à sa disparition …
Chez les artistes, j’ai souvent senti que la « dette d’enfance » si chère à François Lyotard était essentielle à la constitution de leur singularité.
On dit souvent que chez un artiste la voix de l’enfance ne s’éteint jamais.
Je suis convaincu que « les territoires de nos enfances » façonnent ce que l’on est, comme une sorte de référent ergonomique !
Durant les années qui suivent son cri primal, l’enfant explore sous le regard des adultes.
Plus tard, il accédera au langage, franchira une frontière menant à un autre monde où des outils lui seront proposés comme héritage (familial et sociétal), cheminera vers une quête de maitrise, voire une prise de pouvoir sur son environnement.
L’enfance a quelque chose du palimpseste, capable tout à la fois d’absorber de multiples projections et de demeurer brute, inextricable.
Le dispositif de cette exposition collective permettra de faire cohabiter des propositions artistiques intimement connectées à ce territoire avec des productions d’enfants d’une école maternelle… »
Olivier Peyronnet, le 11 janvier 2025
Commissaire associé : Olivier Peyronnet
Artistes : Marie-Anita Gaube, Alicia Zaton, Alain Bizeau, Emmanuel Rivière, Florence Reymond, Olivier Peyronnet et Philippe Bazin
Avec la participation des classes de l'école maternelle des 3 Bornes, Paris 11e.