Le déclin du professeur de tennis

par Fabienne Radi
auteure
décembre 2020

Le déclin du professeur de tennis

Une fable écrite à partir de trois œuvres sélectionnées par l'auteure dans le fonds de Documents d'artistes Auvergne-Rhône-Alpes.

Un début d'après-midi, sur un court en terre battue fraîchement ratissée par un employé zélé préposé à l'entretien des équipements, un professeur de tennis, sa raquette tendue droit devant lui, montrait la direction du vent à deux jeunes joueurs débutants. Sa frange souple et blonde soulevée vers l'arrière à intervalles réguliers confirmait son propos.
     — Si vous l'avez dans le dos, ça va booster la puissance de vos coups mais ça peut provoquer des fautes en longueur, dit le professeur. Et si vous jouez face à lui, le risque est de vouloir frapper très fort et de perdre de la précision et du contrôle sur vos balles.
     Les deux élèves opinèrent du chef en cadence, chacun essayant d'attirer à soi le regard bleu pervenche bordé de cils noirs en parfaite harmonie avec tout ce qui était en dessous, soit un nez aquilin juste ce qu'il faut et une bouche aux contours délicats. Le professeur de tennis était d'une beauté renversante. Ce qui n'aidait pas ses élèves à se concentrer.
     — Vous pourriez nous préciser la position des hanches dans le coup droit, dit le premier joueur qui était en fait une joueuse et portait une mini-jupe jaune citron virevoltant à chacun de ses pas.
     — Et aussi celles des épaules, renchérit le second joueur enveloppé dans une combi-short blanche à rayures rouges verticales le faisant ressembler à un tronçon de pâte dentifrice prêt à l'emploi.
     Le professeur sourit, remit sa frange du bon côté avant de regarder sa montre puis de faire signe de la tête que non. Il était trop tard, le prochain élève attendait son tour derrière le grillage métallique. Un peu plus loin, on apercevait les deux suivants en train de s'échauffer de chaque côté d'un banc. Trois autres laçaient leurs chaussures près des vestiaires. Tous étaient en effervescence à l'idée de passer quarante-cinq minutes en sa compagnie.

La cafétéria du club de tennis possédait une grande terrasse qui donnait sur le court numéro un, celui réservé aux membres les plus anciens. Ils venaient y faire démonstration de leurs talents le soir en sortant de leur bureau, et aussi les week-ends à l'heure de l'apéro. Jouer sur le court numéro un, c'était comme monter sur scène et déclamer son texte devant un public bronzé, qui sirotait des jus de fruits frais dans des verres à cocktail en se tamponnant la nuque avec une serviette éponge. Ça discutait volée liftée, montée au filet, tactique de fond de court, passing shot en appuis ouverts sur le revers, balle slicée, technique des lobes offensifs, mais aussi claquage du mollet, tendinite du poignet, épicondylite ou encore déchirure de la coiffe des rotateurs. Chacun sortait son tube de crème solaire ou son spray anti-moustique et s'en aspergeait copieusement tout en faisant des commentaires sur le jeu de jambes au premier plan. À quelques mètres de là, à moitié caché par une bâche siglée aux couleurs d'un crédit foncier, un adolescent tapait chaque jour des balles contre le mur d'entraînement, avec la régularité d'un marteau-piqueur. L'ensemble formait un flux sonore rythmé auquel se mêlait le chant des oiseaux en arrière-plan.
     De temps en temps, la voix aiguë de la serveuse venait interrompre le flux d'un strident « Pour qui, les trois coupes Danemark ? » C'était la spécialité de la cafétéria. Le gérant s'appelait Olaf et se vantait de savoir faire un chocolat fondu qui ne figeait jamais au contact de la glace. Les gens venaient de loin pour vérifier, même ceux qui n'avaient jamais touché une raquette de leur vie.
     Le professeur de tennis avait sa table attitrée en bout de terrasse, sous un parasol à volants. C'est là qu'il écrivait les noms de ses élèves au stylo sur un grand agenda, avant de les surligner au Stabilo Boss selon le niveau de compétences : jaune pour les tout débutants, vert quand ils commençaient à se débrouiller, bleu pour les joueurs confirmés.
     — On ne pourrait pas ajouter du rose pour les élèves assidus ? avait un jour demandé l'épouse d'un riche concessionnaire de voitures italiennes qui prenait des leçons quatre fois par semaine.
     En fin de journée, quand le professeur fermait son agenda et traversait toute la terrasse pour ramener ses bouteilles d'eau minérale au bar, les têtes se tournaient les unes après les autres sur son passage, comme des tournesols affolés par un soleil trop pressé.
     Depuis son engagement au club, il ne s'était pas passé une semaine sans que le professeur ne reçoive de cadeau. Sac de sport, billet pour l'opéra, couverture chauffante, cravate en soie, poncho en alpaga, chaussettes antidérapantes, couvre-siège de voiture en billes de bois ; ses admirateurs avaient de l'imagination et un porte-monnaie qui suivait. Un jour il avait même reçu une lunch box chauffante à brancher sur l'allume-cigare, cadeau d'une de ses élèves qui s'inquiétait de le voir se nourrir de sandwichs triangles entre deux tournois. Et c'était sans compter les mots régulièrement glissés dans son casier.
     Mais le cadeau le plus surprenant fut déposé anonymement sur sa table, un samedi du mois de juin, tôt le matin, avant même qu'Olaf n'ait ouvert la terrasse. Un grand paquet recouvert de papier kraft, sur lequel était écrit, au feutre épais et en lettres bâtons :

À NOTRE CHER ET BEAU PROFESSEUR,
ROI DES COURTS ET EMPEREUR DES VESTIAIRES,
À QUI IL NE MANQUE DÉCIDEMMENT RIEN

Lorsqu'il arriva à huit heures et demie, comme à son habitude, le professeur resta perplexe devant le paquet. Roi des courts, oui, d'accord. Mais Empereur des vestiaires, non, il ne comprenait pas. Et puis ce décidemment qui venait ajouter une note insidieuse à la fin de la phrase, ça voulait dire quoi ? Il essaya de deviner le contenu en tâtant à travers le papier. C'était trop dur pour être un nouveau sac de sport, trop lourd pour une énième couverture chauffante, pas assez rectangulaire pour une caisse de vins. Il défit lentement l'emballage.
     La chose qui en émergea le laissa coi. C'était un cylindre d'un diamètre d'environ vingt centimètres pour une longueur de cinquante, de couleur brune et de texture rugueuse, dans lequel étaient enfoncées des balles de tennis jaunes régulièrement espacées. Le professeur l'examina et se demanda si cela pouvait avoir une quelconque utilité. Éventuellement comme cale porte ? Sinon il ne voyait pas. Il était en train de réfléchir à qui il allait pouvoir refourguer ce présent encombrant lorsqu'Olaf, occupé à ouvrir les parasols juste à côté, s'interrompit brusquement pour s'extasier :
     — Fantastik ! Denne julelog ! Une bûche de Noël !
Le professeur haussa un sourcil et examina l'objet une seconde fois, en adoptant le point de vue du gérant : oui, avec un peu d'imagination, ça pouvait éventuellement ressembler à une énorme bûche de Noël, enrobée d'une ganache au chocolat et garnie de citrons confits. Pourquoi pas.
     — Tiens, c'est pour toi ! dit le professeur en soulevant l'objet à bout de bras comme s'il s'agissait d'un agneau prêt à être immolé. Olaf mit ses grandes mains à plat pour réceptionner la bûche puis s'exclama dans sa langue natale – ce qui chez lui traduisait une grande émotion :
     — Åh tak, virkelig tak ! Du er for god til mig 1 !
     — De rien, dit le professeur en se pressant vers le vestiaire avant que le gérant ne change d'avis.

La bûche devint rapidement la mascotte de la cafétéria. Olaf construisit une niche en placoplâtre à côté du bar pour l'exposer. Puis il fixa sur le mur au-dessus d'elle, dans des cadres ouvragés peints en doré, une série de portraits de joueurs ayant contribué à l'histoire du tennis. Un Suédois à regard de panda sous son bandana, un Roumain râblé à mèche effrontée, un Tchécoslovaque tout sec avec un air chevalin, un play-boy argentin basané, un Américain à chevelure en forme de cumulonimbus en train de serrer rageusement les poings. Une seule femme, sur une toute petite photo découpée dans un magazine, au format horizontal. Pour bien la voir il fallait entrer sa tête dans la niche. Vêtue d'une grande jupe plissée, suspendue à près d'un mètre au-dessus du sol, la joueuse courait dans l'air comme les personnages des dessins animés au-dessus des précipices.
     Au fil du temps la niche se transforma en une sorte d'autel païen. Un Snoopy en peluche avec une raquette vint s'appuyer sur le côté gauche de la bûche. Une touffe d'herbes prétendument fauchée à Wimbledon trouva sa place sur son côté droit. Enfin, des bibelots de toutes sortes, en plastique moulé, verre gravé ou métal frappé, envahirent petit à petit le moindre recoin.
     Des rumeurs se mirent à circuler. Les joueurs qui touchaient la bûche avant leurs matchs obtenaient les meilleurs classements. Le miracle semblait également opérer dans d'autres domaines. Le concierge avait retrouvé son lapin nain échappé de son balcon depuis des semaines. Une joueuse était tombée enceinte alors que son médecin lui avait assuré qu'elle n'aurait jamais d'enfant. Un couple sur le point de divorcer s'était offert une cure ayurvédique en amoureux. La serveuse avait guéri d'un eczéma sur les paupières qui l'embêtait depuis des années. La femme du concessionnaire de voitures italiennes avait réussi à ce que le professeur achète un Stabilo Boss rose spécialement pour elle.
     Olaf s'occupait de la bûche avec la même dévotion qu'une vestale. À Noël il la décorait avec des guirlandes lumineuses. Pour les fêtes de Pâques il l'entourait de figurines de poussins peintes à la main. Et chaque semaine il l'époussetait méticuleusement au plumeau, frottant chacune des balles avec une brosse à dents pour éliminer le moindre grain de poussière de sa couverture feutrée. La bûche était vénérée comme la relique d'un saint dans une cathédrale.

Le professeur de tennis observait ce manège d'un air dubitatif. Il n'avait pas oublié la phrase inscrite sur le papier kraft. Quelqu'un lui en voulait et personne d'autre que lui ne le savait. Pas même Olaf. Ça le rendait triste. Il n'avait pas envie de participer à ce culte de la bûche, même si c'était finalement de lui que tout était parti. Il restait de plus en plus souvent à l'écart, avalant ses sandwichs triangles en solo au bout du bar. Il sentait qu'un mystérieux phénomène était en train de se passer. À force de réfléchir, il en arriva à cette conclusion : sur le principe des vases communicants, son magnétisme avait migré dans la bûche. Désormais, c'est elle qui aimantait tous les regards.
     Au fil des saisons les membres du club commencèrent à trouver le professeur de plus en plus déprimé, puis carrément déprimant. On sentait que quelque chose le minait intérieurement. La mèche de cheveux qui autrefois le rendait ténébreux lui donnait maintenant une allure de poney fatigué. Les cadeaux devinrent moins fréquents. On ne lui offrait plus que des porte-clés ou des billets de tombola. Seule l'épouse du concessionnaire de voitures italiennes continuait de vibrer à sa vue quatre fois par semaine.
     Le tennis se démocratisant, le club accueillit de plus en plus de nouveaux membres. On dut construire six nouveaux courts pour répondre à la demande. Et engager deux nouveaux professeurs. Moins beaux, mais plus jeunes et plus vigoureux. L'un d'eux était l'adolescent qui tapait des balles sur le mur quelques années plus tôt. Sa musculature s'était développée au même rythme que ses cheveux étaient tombés. Il avait gravi tous les échelons des différents classements avec une opiniâtreté qui forçait l'admiration. Et cela, sans avoir ne serait-ce qu'une seule fois effleuré la bûche, dont l'aura se mit à décliner, lentement mais sûrement, sans que l'on sache exactement pourquoi.
     Les nouveaux membres, lorsqu'ils entraient pour la première fois dans la cafétéria, regardaient dorénavant la niche au mieux en rigolant, au pire en soupirant.
     — On ferait mieux d'utiliser cet espace pour installer une borne wifi, on capte rien ici ! avait un jour rouspété une jeune femme à T-shirt fluo en tenant son téléphone à bout de bras pour tenter d'avoir plus de signal.
     Mais le coup de grâce fut asséné lors d'un tournoi régional, quand un joueur d'un club concurrent, revenant des toilettes, s'arrêta un instant devant la bûche avant de lancer à la cantonade : Pas mal cet étron géant ! Derrière le bar, Olaf en avait lâché sa cuillère à glace d'indignation.
     La cafétéria n'arrivant plus à contenir tous les nouveaux adhérents, on ajouta une pergola bioclimatique en prolongement de la terrasse. Ça permettait d'accueillir du monde même en hiver. On en profita pour rafraîchir les murs et les sols de tout le bâtiment. La niche fut complètement vidée à cette occasion. Lorsque les travaux furent terminés cinq semaines plus tard, le comité du club se réunit une après-midi pour réfléchir à sa réaffectation. Sur un ton enjoué le président proposa d'y installer un aquarium, ou une cage avec un couple de perroquets. Pourquoi pas un merle des Indes ? Il en avait vu un spécimen tout à fait étonnant dans une animalerie près de chez lui. L'enthousiasme fut très limité. Qui allait s'occuper des animaux ? Nettoyer la cage ? Changer l'eau de l'aquarium ? Timidement, la jeune femme à mini-jupe jaune citron, qui entretemps était devenue secrétaire du comité et portait désormais des shorts vert d'eau en matériau respirant, leva la main et dit :
     — Vous ne croyez pas que ce serait l'endroit idéal pour un four à micro-ondes ? Les gens de la zone pique-nique pourraient venir réchauffer leur Tupperware sans avoir à traverser toute la salle. Ça résoudrait les problèmes de circulation autour du bar.
     Son pragmatisme sut convaincre les plus réticents et sa proposition fut acceptée à l'unanimité. Seul Olaf, déjà très déçu par la tournure prise par les récents événements, s'offusqua de cette décision et donna son congé sur le champ.

Un nouveau gérant venu de Macédoine avec femme et enfants prit le relais. Son prénom était Dzvezdan. Il étoffa la carte, proposa des menus juniors, élimina les coupes Danemark de la liste des desserts. Sa spécialité, c'était les champignons. Croûte aux champignons, omelette aux champignons, risotto aux champignons, gratin de champignons, tarte aux champignons, fricassée de champignons, salade de champignons, fondue aux champignons, il savait les accommoder de toutes les manières. Son amour pour la mycologie lui venait des forêts du Maleševo, la région montagneuse où il était né dans un chalet en rondins, et où les bolets poussaient en masse derrière chaque sapin. Aussi demanda-t-il à l'une de ses nièces, fraîchement diplômée d'une école d'art, de lui faire quelque chose sur ce thème. L'idée était de remplir l'espace vacant au-dessus du micro-ondes combiné grill et chaleur tournante qui venait d'être installé, là où régnaient autrefois les gloires du tennis dans leurs cadres dorés.
     Le four ainsi que l'œuvre de la nièce – une sculpture en bois sur un plateau ajusté aux dimensions de l'appareil – furent accueillis avec enthousiasme par les usagers de la cafétéria. On pouvait réchauffer son gratin de pâtes tout en admirant le galbe d'un bolet et la finesse d'une amanite, tous deux ciselés au burin à l'échelle 2 : 1.
     Durant les travaux, le professeur de tennis connut une phase de rémission, ce qui conforta sa théorie des vases communicants : emballée dans du papier bulle et remisée à côté du matériel d'arrosage au fond d'un dépôt, la bûche avait perdu tout son potentiel magnétique, ce qui avait redynamisé le sien. Le répit fut de courte durée. La femme du concessionnaire de voitures italiennes, informée par Olaf juste avant son départ, glissa quelques billets dans la poche du concierge pour récupérer la bûche en douce. Bientôt, l'objet trouva sa place sur une table d'appoint dans une chambre à coucher tapissée de soie, au pied d'un lit à baldaquin. La femme du concessionnaire la touchait chaque matin avant de faire ses exercices de yoga, pour bien commencer la journée.
     — Cet objet provoque en moi des sensations que je ne m'explique pas, disait la femme à son mari, sceptique sur les pouvoirs magiques de l'objet mais indulgent envers les nombreuses lubies de son épouse.
     La bûche avait trouvé son écrin.

Le club connut une nouvelle vague d'expansion. Aux courts de tennis s'ajoutèrent une salle de musculation, quatre saunas, deux jacuzzis, un mur de grimpe et une piscine couverte à vagues. Boostée par son premier succès, l'ex-minijupe jaune citron devenue secrétaire du comité avait continué sur sa lancée. Elle atteignit, au fil des années et à la force du poignet, la fonction cumulée de Présidente du Comité de Direction et de Directrice générale. Elle gérait le nouveau complexe SPA multisports d'une main de fer, mais n'avait plus le temps de poser un pied sur un court. En hiver elle portait des tailleurs pantalons sur mesure en crêpe micro-chevrons, en été des ensembles dépareillés en lin et soie.
     Pendant ce temps, le professeur de tennis dépérissait. Il ne donnait plus aucun cours mais continuait de venir taper des balles contre le mur d'entraînement. Les anciens membres le saluaient d'un bref signe de la main lorsqu'ils le croisaient. Les nouveaux se demandaient qui il était. De temps en temps il allait s'asseoir sur un banc derrière le grillage entourant le court numéro un. Comme sa tête ne faisait aucun mouvement de va-et-vient lors des échanges de balles, les gens en déduisirent qu'il ne suivait plus les matchs qui s'y déroulaient. Si on passait près de lui, on pouvait parfois l'entendre murmurer Décidemment. Lorsqu'un nuage se déversait sur le court, rafraîchissant les joueurs et dispersant les spectateurs, il restait impassible. Sous sa mèche grise qui lui servait d'auvent, les yeux rivés sur les mailles tissées en losange du grillage métallique, il suivait le trajet d'une goutte d'eau, essayant de deviner quelle direction elle allait choisir, une fois arrivée à l'endroit où les deux fils se croisent avant de repartir perpendiculairement chacun de leur côté.


Moralité : Il est plus difficile pour un professeur d'échapper à son destin, que pour ses élèves de réaliser leurs desseins.



Note :

1. Oh merci, vraiment merci ! Tu es trop bon avec moi !



Une fable écrite à partir de trois œuvres sélectionnées par l'auteure dans le fonds de Documents d'artistes Auvergne-Rhône-Alpes :

Nicolas MomeinSculpture par exemple « aux balles jaunes », 2012, carton bouilli, balles de tennis, 25 x 25 x 47 cm

Émilie PerottoMy heart belongs to daddy, 2008, MDF, four à micro-ondes, néon, prise électrique, 159 x 35 x 60 cm, collection Fonds communal d'art contemporain de la Ville de Marseille [vue de l'exposition Retour de Visite Ma Tente, SMP, Marseille, 2008]

Linda SanchezSans titre, 2016, tubes, 250 m de grillage, eau [dispositif activé tous les jours] ; installation sur le site de l'Institut Médico Éducatif Lostanges à Castres

En complément

Réalisé en partenariat avec les éditions Sombres torrents, l'ensemble de ces textes est publié dans un livre disponible sur le site de l'éditeur et dans les librairies spécialisées.

Biographie de l'auteur·e

Fabienne Radi écrit (essais, fictions, poèmes), fait des éditions d’artiste (livres, affiches, disque) et enseigne à la Haute école d’art et de design à Genève (HEAD). Sa première formation en géologie lui a apporté l’amour des couches, sa brève incursion dans la bibliothéconomie a suscité un engouement pour les classements, ses études en art sur le tard ont transformé son regard sur les objets du quotidien. Les titres, les plis, les malentendus, les coupes de cheveux, les dentistes et Paul Newman sont des motifs récurrents dans son travail. Elle a publié Peindre des colonnes vertébrales (Sombres torrents, 2018), Holy etc. (art&fiction, 2018), C’est quelque chose (d’autre part, 2017), Cent titres sans Sans titre (boabooks, 2014), Ça prend : art contemporain, cinéma et pop (Mamco Genève, 2013).

NICOLAS MOMEIN, SCULPTURE PAR EXEMPLE « AUX BALLES JAUNES », 2012
Carton bouilli, balles de tennis, 25 x 25 x 47 cm
ÉMILIE PEROTTO, MY HEART BELONGS TO DADDY, 2008
MDF, four à micro-ondes, néon, prise électrique, 159 x 35 x 60 cm
Collection Fonds communal d’art contemporain de la Ville de Marseille
[vue de l’exposition Retour de Visite Ma Tente, SMP, Marseille, 2008]
LINDA SANCHEZ, SANS TITRE, 2016
Tubes, 250 m de grillage, eau [dispositif activé tous les jours]
Installation sur le site de l’Institut Médico Éducatif Lostanges à Castres